Réouverture des magasins et des restaurants, retour des enfants à l'école, la fourmilière se remet en mouvement.
Le secteur culturel, encore spectateur du déconfinement, est aux prises avec les questions quant à son évolution : règlement impraticable, insécurité financière, avenir incertain. Si Churchill était clair, du moins dans ce qu'il reste de son discours, l'attitude des décideurs d'ici et d'aujourd'hui ne rassure pas, ou pas encore, ou pas assez, ou pas tout le monde. Le chamboulement est conséquent, l'émotivité palpable, les acteurs et actrices culturelles réagissent, emplis du sentiment de devoir, encore, légitimer leur existence. Ils déploient leurs voix et revendiquent leurs droits.
Dans ce contexte opportun pour les réflexions de fond à propos du monde des humains, de la machine qui le fait tourner, sur la place et la participation des artistes en son sein, la compagnie MATITA prend de la hauteur et se remet à la tâche. Sans crédulité, sans fermer les yeux, sans remettre à plus tard les positionnements qu'il est, paradoxalement, urgent de prendre le temps d'établir patiemment. Avec une confiance solide dans l'avenir et la certitude qu'il y a des chemins à tracer; et qu'ils commencent par faire ce que doit faire l'artiste : créer.
"Le révolté ne nie pas l'histoire qui l'entoure, c'est en elle qu'il essaie de s'affirmer. (...) Il se trouve devant elle comme l'artiste devant le réel, il la repousse sans s'y dérober. Pas une seconde, il en fait un absolu" L'Homme Révolté, Albert Camus, 1951
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